La liberté des espaces-temps
Il y a des grands bouleversements dans notre vie ; naissances, deuils, voyages, projets qui aboutissent enfin... Et il y a les heureux hasards : des événements a priori anodins mais dont vous vous rendez compte, bien plus tard, de l’impact sur votre vie.
C’est l’un de ces moments qui est à l’origine de cette lettre.
En septembre 2017 j’ai participé au Happy Startup Summercamp, un événement très inspirant qui a changé ma vie, non pas pour ses apports sur ma vie d’entrepreneure mais parce qu’à l’entrée de la tente dans laquelle se tenait un atelier, il y avait une citation qui m’a donné instantanément une claque.
“Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace résident notre pouvoir de choisir notre réponse, et notre liberté.”
Cette citation de Viktor Frankl, professeur de neurologie et rescapé des camps de concentration, m’a pétrifiée. J’ai passé le reste du week-end, fébrile, à penser à cette phrase et à ce manque d’espaces qu’elle révélait chez moi, dans mes pensées, dans mes émotions, dans ma vie.
Le monde d’aujourd’hui n’a de cesse de supprimer cet espace entre le stimulus (ce que nous lisons, observons, entendons, subissons, ressentons) et notre réponse. Le culte moderne de l’immédiateté précipite nos réponses en jugements hâtifs, en indignations vite oubliées (pour ceux qui en auraient encore) et en pulsions (d’achat notamment).
Depuis ce jour en 2017 je n’ai cessé de mettre en place des stratégies pour ralentir et surtout recréer cet espace (et donc ce temps) entre le stimulus et la réponse. Sans sacrifier pour autant mon impulsivité qui reste une grande source de créativité et donc de vie.
C’est ce voyage que j’ai envie de partager avec vous dans ces lettres, que je crée ces espaces dans ma vie privée ou dans mon travail.
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